Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/414

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parcourut l’hôtel, ouvrit une fenêtre sur la cour, prêta l’oreille, et ne regagna sa chambre qu’après s’être assuré que tout était tranquille. Que voulait dire ce rêve ? N’était-ce pas un avertissement céleste ? M. Levrault n’essaya pas de se rendormir ; il se mit à réfléchir sur sa destinée. Que faire pour sauver sa fortune, pour sauver sa vie ? La rencontre de Montflanquin et de Jolibois avait déjà surexcité son ambition ; la peur lui montra dans l’ambition son unique moyen de salut. Il n’y avait pas deux partis à prendre : il fallait absolument servir la république à la face du soleil. Il se rappela les offres de service que lui avait faites Jolibois, et résolut d’aller le trouver au point du jour.

Le jour se levait à peine que déjà M. Levrault était sur pied. En entrant chez Jolibois, il trouva l’antichambre et le salon peuplés de solliciteurs. Un valet vint lui demander