Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/428

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ment, et, pour ma part, je n’en doute pas, votre nom est assuré de passer à la postérité la plus reculée. Les ambassades de Londres, de Vienne et de Saint-Pétersbourg ne peuvent, sous aucun rapport, se comparer à la mission que vous acceptez. Ce n’est pas ici une affaire ordinaire, ne vous y trompez pas. Réussissez, et la France reprend en Europe le rang qui lui appartient. Parlez fièrement le langage du droit, de la vérité ; forcez la Prusse à nous rendre la tête de Charlemagne, dans trois mois nous aurons reconquis nos frontières du Rhin, et la France reconnaissante vous saluera comme un libérateur, car vous aurez déchiré les traités de 1815. Ressaisir la tête de Charlemagne et la déposer sous le dôme des invalides à côté de Napoléon, c’est dire à l’Europe que nous n’acceptons pas le partage qui s’est fait au congrès de Vienne, et, si nous consentons à ne pas réclamer