tombait dans l’extase. Laure ne laissait pas d’être un peu surprise de l’effet que sa voix produisait sur les nerfs du dernier des Montflanquin. M. Levrault lui-même était passablement intrigué ; mais ils n’osaient ni l’un ni l’autre demander l’explication de cette singularité.
À la prière de Gaspard, la jeune fille s’était mise au piano. Gaspard, en l’écoutant, se tordait d’admiration, et poussait des brava frénétiques, absolument comme s’il eût été au balcon du Théâtre-Italien. Le fait est que Laure avait un beau talent sur le piano, et jouait de ce funeste instrument de façon à le rendre à peu près supportable. Après avoir exécuté quelques fantaisies éblouissantes, elle chanta une des plus délicieuses mélodies de Reber. Elle avait une très jolie voix qu’elle réussissait à gâter à force de prétention. Sa romance achevée, elle aperçut, en