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Page:Sanois - Aux États-généraux, sur la nécessité d’une réforme dans l’Ordre Judiciaire, 1789.djvu/218

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ſoit pas fête dans un Dioſèse, & jour de travail dans un autre ?

Feu M. de Beaumont, Archevêque de Paris, n’avoit conſenti à la ſuppreſſion de certaines fêtes qu’à la condition que celles qu’il conſervoit ſeroient exactement, & religieuſement gardées, & obſervées. L’adminiſtration le lui avoit promis : On ſait qu’elle n’a jamais été fidèle a ſes engagemens. Lorſque j’oſe propoſer encore une nouvelle ſuppreſſion, & que je rappelle l’article de pluſieurs cahiers qui demandent que toutes les fêtes ſoient renvoyées au Dimanche[1] je demande en même-tems, (comme M. de Beaumont,) qu’il ſoit défendu ſous des peines rigoureuſes de travailler le Dimanche, le ſcandale eſt porté aujourd’hui à cet égard à un excès révoltant. La police des Proteſtans nous donne sur cet objet à Genève, en Hollande, en Suiſſe des leçons bien humiliantes.


    le Bourreau ne touche point le patient dans le premier ſupplice, & que dans tous les autres, cet homme infâme porte ſans ceſſe les mains sur lui. C’eſt auſſi ce qui a fait adopter la première de ces peines par l’Ordre de la Nobleſſe. Je voudrois donc ſubſtituer aux fonctions de l’Exécuteur : 1o. une machine qui fît ſauter la tête par le moyen d’un reſſort, qui ſeroit mis en mouvement ſans qu’on pût voir & connoître les perſonnes qui ſeroient chargées de cette manœuvre : 2o. Je ne crois pas qu’il ſoit permis à aucun Porentat, ou Magiſtrat Souverain, de conférer à aucun citoyen une fonction infâme, & qui, en tout point, révolte la nature,

  1. On diroit le Dimanche de Noël, le Dimanche de l’Aſſomption, le Dimanche de l’Anonciation, &c. Comme on dit le Dimanche de Pâques, le Dimanche de la Pentecôte.