Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il vaut mieux mettre la framboise et la ronce dans un coin du jardin qu’en bordures, car ils effritent la terre et pourraient nuire aux autres plantes.

Un sol léger, bien ameubli et plutôt humide que sec leur convient.

Le terrain doit en outre être tenu constamment propre, bien sarclé. À l’automne, ou mieux aussitôt après la récolte des fruits, on supprimera les rameaux ayant porté fruits, et le tiers supérieur de toutes les tiges de l’année. Le raccourcissement de ces dernières a pour effet de favoriser la mise à fruit sur toute leur longueur, et de donner un fruit plus gros.

Reproduction et taille du framboisier. — Rien de plus facile que la multiplication des Framboisiers par les nombreux drageons qu’ils émettent continuellement de leurs racines. On peut aussi faire prendre racine aux branches par le couchage ; il est même certaines espèces, comme la noire et la blanche Américaines, qui se marcottent d’elles-mêmes dès que le sommet parvient à toucher le sol, mais les drageons sont toujours le moyen le plus usité et le plus facile de reproduction.

La taille du Framboisier est des plus facileê, car elle se réduit dans bien des cas à retrancher les tiges qui ont donné du fruit pour ne pas embarrasser les nouvelles qui devront en donner à leur tour. Cependant pour avoir des fruits bien nourris, savoureux et en abondance, le Framboisier, outre qu’il exige quelques soins de culture, demande aussi à être soumis à la taille. Elle consiste uniquement à raccourcir plus ou moins chaque tige au printemps suivant sa vigueur respective et le plus ou moins de dommage qu’elle a reçu des gelées de l’hiver, afin de ne pas se laisser perdre la sève dans les parties malades ou trop faibles et de la concentrer sur les yeux qui doivent donner naissance aux brindilles à fruits.

Reproduction et taille de la Ronce. — Aussitôt la cueillette terminée, on coupe les tiges à fruits, dont l’existence se