Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/198

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On doit tâcher de ne faire éprouver aucune pression aux fruits, car chacune des foulures détermine une tache brune qui provoque, tôt ou tard, la pourriture du fruit.

Pour les fruits placés au sommet des arbres, hors de la portée de la main, le mieux est de se servir d’une échelle, permettant de les atteindre. On a bien proposé divers systèmes de cueilloirs, permettant de les récolter sans le secours d’une échelle, mais ils présentent d’assez sérieux inconvénients, tant au point de vue de la lenteur du travail que de sa perfection.

Les fruits sont, en effet, teujours plus ou moins meurtris, et ne peuvent être conservés aussi longtemps que si on les avait cueillis à la main.

Il peut arriver que l’on soit obligé d’opérer la cueillette par un temps pluvieux.

Il faut bien se garder, dans ce cas, de les essuyer, sinon on enlèverait la fleur qui contribue beaucoup à leur beauté et à leur conservation.

On devra tout simplement les étendre en lieu sec, sur de la paille, et côte à côte jusqu’à ce qu’ils soient bien ressuyés. On peut ensuite les porter au fruitier en toute sécurité.

Installation d’un bon fruitier.

Un fruitier bien établi doit remplir les conditions suivantes :

1o Offrir toujours une température égale, car les changements de température sont nuisibles à une bonne conservation. Ils ont en effet, une influence sur le suc des fruits, et peuvent successivement accélérer ou ralentir la fermentation et modifier l’organisation intérieure.

2o Cette température doit se maintenir basse ; plus élevée, elle accélérerait la maturation ; plus basse, celle-ci serait nulle. Dans ce cas, il serait nécessaire, au moment de la vente ou de la consommation des fruits, de les exposer, pendant un temps plus ou moins long, à une température plus élevée,