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plombant le terrain, on s’expose à casser les racines, ou tout au moins à les meurtrir. Il faut seulement appuyer légèrement avec le pied pour le maintenir contre le vent ; les pluies suffisent pour tasser les terres. Dans une plantation très tardive, il sera avantageux de mouiller les racines pour que la terre s’y attache immédiatement, et de verser doucement un ou plusieurs arrosoirs d’eau autour du pied pour aider au tassement.

Lorsqu’on est dans la fâcheuse nécessité de transplanter un arbre alors qu’il est couvert de feuilles, il est indispensable de supprimer ces dernières en conservant leur pétiole, destiné à protéger les yeux et les boutons. On coupe aussi l’extrémité trop herbacée des bourgeons, afin d’éviter l’évaporation de la sève, et par suite le dessèchement des rameaux et des branches. Des arrosements sur la tige et les branches, ainsi qu’aux racines, facilitent la reprise toujours chanceuse de l’arbre.

Il est préférable de planter par un beau temps plutôt que par la pluie ; la terre saine vaut mieux que la terre trop humide, qui se plombe, devient compacte, et nuit au développement du jeune chevelu.

Au printemps, lorsque les plantations seront terminées, à moins que le sol ne soit par trop humide, on leur mettra un léger paillis qui maintiendra la fraîcheur ; quelques binages et quelques arrosements pendant l’été, si c’est nécessaire, compléteront les soins qu’elles réclament.

La distance à observer entre les diverses espèces d’arbres est une chose importante, et de laquelle souvent dépendent les bons résultats d’une plantation. Nous traiterons cette question pour chaque espèce d’arbres fruitiers, vu qu’il est impossible de poser des règles générales car la distance varie suivant la nature des arbres, et aussi suivant la forme sous laquelle on les élève.

Tuteurs. — Il est bon de mettre des tuteurs aux jeunes