Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/46

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de productions fruitières. Il n’y a donc pas d’inconvénient à en faire la suppression.

Des opérations de la taille.

Coupe. (fig. 14). — Elle consiste à enlever en entier ou en partie les rameaux ou les branches sur lesquels on exécute la taille. La manière d’opérer n’est pas indifférente. Il faut toujours couper à 3 ou 4 pouces au-dessus de l’œil, suivant la force du rameau, pour les espèces de bois dur, et 5 à 6 pouces pour les espèces à bois tendre. L’aire de la coupe doit être opposée à l’œil, pour permettre à l’eau ou à la sève de s’écouler sans lui porter préjudice et être faite en biseau arrondi, afin de présenter la moindre surface possible.

Insertion de la figure 14

On tient le rameau d’une main en mettant son pouce au-dessous de l’œil sur lequel on veut tailler, comme point d’appui, et de l’autre on fait glisser obliquement la serpette afin de couper net. On doit toujours être maître de son mouvement pour ne point se blesser ni endommager les branches voisines. La partie qui reste entre l’œil et l’aire de la coupe se nomme onglet.

Longueurs de taille.

Effet de la taille sur le rameau. — Un rameau n’étant pas taillé, n’a pas assez de vigueur l’année suivante pour que les yeux qui se trouvent sur toute sa longueur puissent végéter convenablement ; l’extrémité seule du rameau végète faiblement, et les yeux du tiers inférieur environ ne se développent pas et restent latents ; ce rameau est faible et offre à