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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/178

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MŒURS FIN DE SIÈCLE

Elle avait à peine le temps de respirer, son gendre tirait à blanc sur sa caisse.

— Vous allez me ruiner.

— Laissez-donc ! Dans un mois, nous gagnerons des millions.

Il avait obtenu du Ministère l’autorisation de faire ces fameuses expériences dont il parlait chez lui réticencieusement. Le ministre, ainsi qu’une commission ad hoc, y assisterait. Il n’y aurait plus un Parisien à Paris ce jour-là. Tout le monde émigrerait à Bourg-la-Reine.

— Je ne veux rien vous dire. Vous lirez ça dans les journaux.

Il rencontra un jour Jardisse. Son nez avait grandi ; il tournait à la trompe.

— Vous avez une femme charmante.

— Vous la connaissez donc ?

L’autre rougit.

— Non, mais j’en ai entendu parler.

— Oh, charmante ! Pas tout à fait…

— Elle est trop grosse, en effet.

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