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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/211

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LE TUTU


en forme de points et virgules, et ces bacilles en se carapattant dans l’homme renouvelaient les nerfs, les métallisaient en quelque sorte, rendaient impossible leur usure, prévenaient les maladies ; la vitaline faisait repousser une jambe coupée, une dent tombée, un œil perdu, un nez ravagé par la vérole ; elle rendait le suicide et le meurtre impossibles par les armes à feu ordinaires. De sorte que le sort d’une bataille engagée contre la France, par ses ennemis, ne pouvait jamais être à l’avantage de ceux-ci. Les souverains présents demandèrent que des expériences fussent faites séance tenante. Un peloton du 20e chasseurs essaya vainement de fusiller un des vieux rajeunis ; les balles trouaient les chairs qui se cicatrisaient sur le champ. À la suite de cette constatation, le désarmement général de l’Europe fut décidé.

La perturbation produite par ces deux événements secoua le monde entier.

L’humanité se gélatinisait.