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MŒURS FIN DE SIÈCLE


dépêche l’appelait urgemment rue de Rennes. Mani-Mina était morte ; et dans un berceau, à côté du lit mortuaire, trépignait un enfant superbe à quatre têtes, huit bras, huit mains, moitié masculin, moitié féminin. Il se portait bien. Mauri l’embrassa avec des larmes dans les yeux, et il lui donna à téter sur le champ. Ce n’était pas une mince affaire. Mauri ne possédait que deux seins, et sa progéniture avait quatre bouches. La moitié du gosse était à peine repue, que l’autre moitié réclamait sa pitance.

— Je n’en viendrai jamais à bout, répétait-il en le tournant dans tous les sens.

Car les têtes étaient placées en manière de points cardinaux ; le corps ne possédait qu’un bassin, les quatre épines dorsales se soudaient fessièrement.

— Si la terre était peuplée de pareils citoyens, ce serait à mourir de rire.

Il informa sa mère de cette quadruple-uni-