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MŒURS FIN DE SIÈCLE


rel. La chaleur était grande. Mauri s’assoupit. À Longroy-Gamaches, il s’éveilla, inondé de pipis et de brans. Il n’avait emporté aucune serviette. Et il était vêtu d’un complet en flanelle.

Les honneurs du pouvoir le bassinaient. D’ailleurs, il avait remarqué que ses collègues lui faisaient la mine lorsqu’ils étaient réunis en conseil. Son infériorité était notoire ; il avait défendu mollement son budget, et par suite de maladresse, l’allocation habituellement accordée à l’évêque de Djurdjura pour l’aider à désauvager les noirs africains n’avait pas été votée. Cédant aux supplications de sa mère, il avait enterré l’affaire de la fausse monnaie, et les journaux avaient tonitrué contre cette injustice. Tout cela lui barbouillait le cœur.

Son arrivée à Mers provoqua une révolution parmi le monde des baigneurs. Un cortège de cinq à six cents personnes le suivit dans ses

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