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MŒURS FIN DE SIÈCLE


son manteau d’arlequin. Ce lit en supportait un autre qui en supportait d’autres, tels des dortoirs de paquebots. La cuisinière couchait en l’air, le palefrenier au-dessous, la femme de chambre sous le palefrenier, le cocher sous la femme de chambre, et les maîtres sous le cocher. Le banc de bois traditionnel accompagnait le lit. Puis, c’étaient les tables façonnées en manière de coffres destinés à recevoir la farine et sur le couvercle desquels le paysan breton, qui mange sans couvert mis, place les quelques objets indispensables à son repas ; ensuite venaient les bancs de table à manger, à dossiers balustrés. Hermine y tenait beaucoup, à ces bancs ; aussi, à l’heure des repas, ne manquait-elle jamais de s’écrier : « Tostaid ar skàon ouc’h aun daol ». Enfin, c’étaient les armoires de Pont-Aven, les chaises, les bahuts, les coffres, les rouets, « karr da neza ». Tout cela encombrait, absorbait l’air, puait la vétusté. Paul-Uc-Zo-Émilie reposait dans le Kavel,