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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/319

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LE TUTU

Ses narines, frissonnantes, se dilataient comme celles d’une cavale.

— … la senteur qui me trouble, qui m’enivre, qui me casse les nerfs et que je bénis, car elle me vivifie, elle me purifie, elle me lave. Allons rapidement. J’ai hâte de consommer l’Orgie, la grande Orgie impossible à Dieu.

La vallée se hachurait de théories de peupliers, et à mesure qu’ils montaient, l’horizon s’arrondissait graduellement ; et selon les caprices du ballonnement du terrain, on apercevait des pignons blancs, des toits rouges, des morceaux de ciel ; le sureau exhalait son bouquet, pareil à celui d’un lit dans lequel une vierge vieille aurait couché pendant dix siècles sans en changer les draps ; les renoncules pointillaient les prés d’un égouttement d’or faux ; les bourgeons crevaient, mais pas une feuille ne tremblotait aux arbres : l’air s’était momifié, il ne remuait plus.

Ils arrivèrent à Lhay. Ils entrèrent à l’Église