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LE TUTU

Il était donc allé voir Dieu. Celui-ci prenait un bain de pieds lorsque Mauri frappa à la porte du paradis.

— Entrez, lui cria-t-on.

Il poussa une porte invisible et tomba dans les bras d’un homme très jeune qui lui dit :

— Mon brave, je t’attendais, je sais pourquoi tu viens. Nous allons leur arranger leur affaire.

— Est-ce que vous êtes le bon Dieu ? lui demanda Mauri.

— Assurément, lui répondit l’autre ; cela t’étonne, n’est-ce pas, de ne pas voir en moi le vieux gâteux ratatiné que se plaisent à représenter les médiocres gravures de vos missels et de vos livres d’heures ? Que veux-tu… Que veux-tu, je me rajeunis quand ça me plaît. Tu permets, n’est-ce pas, que j’ôte le caca qui m’endeuille le gros orteil droit. Je suis à toi dans une minute. Ah ! mon cher, quelle noce je viens de faire avec les séraphi-