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xiii
préface.

Un autre jour, une de vos cousines m’envoya une confidence, presque une confession tragique, terrible, désespérée, et elle ajoutait… Mais non ! je dois me taire, sans quoi je manquerais de modestie… Cependant, souvent, bien souvent, quand je perds confiance ou courage, je songe à cette inconnue à qui, sans le savoir, je redonnai le goût de vivre, et je me dis :

— Qu’importe que ma prose soit bonne ou mauvaise, si elle suffit à remettre une créature faible, désemparée ou inconsciente, sur la route du bonheur, qui est aussi celle du devoir et de la bonté ! N’apporterait-elle de réconfort qu’à une seule de ces créatures, ma tâche ne serait point vaine et vaudrait encore d’être accomplie.

C’est pour cette inconnue que j’écris et pourquoi très simplement, cousine, je vous offre ce livre.


YVONNE SARCEY.