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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/264

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la femme.

toujours un sentiment de malaise quand je lis, dans des feuilles d’opinions opposées, tant d’insultes gratuites, qui sont la triste preuve des maux que cause, chez nous, l’esprit d’intolérance.

Ce n’est pas d’appartenir à telle ou telle religion, transmise par nos ascendants, qui fait notre mérite : il se trouve tout entier dans la façon dont nous pratiquons les vertus fondamentales de cette religion, ajoutant, pour l’honorer, notre part de travail, le bien dont nous sommes capables. Et j’imagine que Celui qui tient là-haut, dans ses puissantes mains, le fil de toutes les destinées humaines, doit découvrir sans peine le bon catholique, le bon protestant, le bon israélite, et même simplement l’honnête homme, car la bonté est la fleur exquise et parfumée qui pousse dans toutes les religions et meurt dans les champs desséchés où souffle le vent d’intolérance.