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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/289

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XVIII

Les Lectures « convenables »


Ce serait, hélas ! trop beau, ma chère cousine, de pouvoir séparer les produits de notre littérature moderne en deux tas bien nets : d’un côté, les livres convenables ; de l’autre, ceux qui ne le sont pas, — et que, du même coup, cette simple division marquai les œuvres de talent et celles qui ne sont que papier gâché. — L’art s’accommode assez mal de cette distinction rudimentaire et demande quelques nuances de plus… Aussi bien, me voyez-vous fort en peine de vous dresser la liste de « romans convenables » que vous souhaitez.

Et, d’abord, qu’entendez-vous, au juste, par cette épithète de « convenable » ? Je saisis nettement ce qu’elle exprime, dès qu’il s’agit de jeunes filles, car il ne convient pas, en effet,