Aller au contenu

Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/357

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


VI

Le Travail et la Gaieté


Ma chère cousine, j’ai pris souvent trop de plaisir à vivre dans le voisinage des enfants, j’aime trop tendrement leurs visages clairs, le désordre délicieux de leurs idées et le monde de petites passions qui les agitent, pour ne pas éprouver une douceur à vous en parler.

La jeunesse, cousine, m’attire comme le soleil, comme la lumière, comme tout ce qui répand de la chaleur, de la vie, — et, si j’avais l’âme païenne, je dirais :

— Faites, ô Zeus, que les ans qui pèsent sur ma tête et qui, bientôt, blanchiront mes cheveux et rideront mon front, doublent la jeunesse de mon cœur ; car, tant qu’il sentira la gaieté, partagera la joie, et goûtera l’adorable amitié