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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/387

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IX

La Vertu d’un Peuple


Ma chère cousine, ne vous effrayez point de ce titre austère : il s’agit simplement de… chansons ! et je voudrais pouvoir vous démontrer qu’il n’en faut quelquefois pas davantage pour maintenir la vertu au fond des cœurs naïfs et purs.

Ici, ma cousine, dans ce beau pays de Suisse si doux, si reposant, tout commence et finit par des chansons, ou, plutôt, par des hymnes à Dieu, à la nature, aux lacs, à la terre, au travail, à tout ce qui vaut la peine d’être pieusement célébré.

La fillette s’en allant à l’école, son panier sous le bras, témoigne sa joie de vivre par un refrain que ses camarades, dans le lointain, reprennent en cadence.