Page:Sardou - La haine.djvu/25

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où nous n’avons plus rien à faire… et viens dans la Patrie céleste… où l’on me souffre pas !… où l’on ne hait pas !… où l’on aime !… » — Et Orso, résigné, hâte de ses vœux la commune délivrance ! — Mourir ainsi sous les voûtes sacrées, dans les bras l’un de l’autre, absous par l’Église, unis par elle… avec Dieu pour témoin… est-il une plus belle fin, pour deux âmes vraiment chrétiennes ?… — Le spectateur peut-il apprécier une telle mort sans s’identifier aux personnages qui la subissent ? — Et pour savoir si elle est cruelle ou non, doit-il la juger au point de vue de son Incrédulité, — et non point à celui de leur Croyance ?

D’autres Critiques, enfin !… Mais je n’en finirais pas à discuter toutes les objections qui me sont faites. — Jusqu’à la prononciation de mes noms Italiens !… — que l’on aurait mieux aimée vicieuse !

Aussi bien, le plus sage est-il de laisser ma pièce se défendre toute seule. — Car, ou ces objections ont leur force… et tous mes raisonnements n’y feront rien… ou elles sont sans valeur : — et, dès lors, elles tomberont d’elles-mêmes.

Je m’arrête donc,… en me bornant à deux réflexions dernières :

Vous avez applaudi, Monsieur, aux efforts de mon style, pour être constamment à la hauteur du sujet… et ce suffrage me console de la sévérité de certaines