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Page:Sardou - La haine.djvu/37

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ACTE PREMIER.


Scène III.

GIUGURTA, LODRISIO, ERCOLE, TOLOMEI, SOZZINI, PORCIA, Femmes Bourgeois, Artisans.

(Giugurta entre par la voûte de gauche, à cheval, couvert de poussière, et dans tout le désordre d’un combat. — Sozzini et trois hommes avec lui. — Lodrisio et Tolomei, en tenue de combat aussi, paraissent au fond, où on sonne l’appel, dans la rue Camollia. — Ercole sur la voûte. — Partout dans les rues hautes et basses, groupes inquiets, de femmes surtout, se demandant les nouvelles.)

LODRISIO, à Tolomei.

Giugurta !

GIURGUTA, à Lodrisio, vivement.

Allons donc, pour Dieu ! Allons donc ! Mes renforts, mes renforts !

LODRISIO.

Oui, oui ! On sonne partout l’appel !… (Appels de trompette tout au loin.)

GIUGURTA, sautant à terre, bas à Lodrisio.

On ferme les portes et Salimbeni me remplace ! (Haut, à Ercole.) Du monde, frère, du monde ; vite aux murailles !

ERCOLE, sur la voûte, au fond.

Allons, dépêchons là-bas, dépêchons !

GIUGURTA, à un soldat.

Emmène ce cheval dont je n’ai que faire au rempart. (A Sozzini, lui remettant le tronçon d’épée brisée qu’il tient à la main). Dis à Andreino de me choisir une autre épée solide, et à sa mère, Uberta, de venir me parler tout de suite ! (Le soldat emmène le cheval par le fond ; Sozzini sort par la voûte de droite. — On sonne de nouveau.)