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ACTE DEUXIÈME.

VOIX, plus nombreuses.

Oui ! oui ! — c’est : — oui !…

ERCOLE.

C’est : — oui.

GIUGURTA.

Je vais régler avec l’ennemi les termes de la trêve !

LA FOULE

Bien ! bien ! Vive Giugurta !… (Giugurta rentre, on ferme toutes les tapisseries du fond.)

GIUGURTA, à Ugone.

C’est dit ! — Mais la première de nos conditions, c’est que ma sœur Cordelia nous soit rendue saine et sauve.

UGONE.

N’en doute pas !

GIUGURTA.

Pour le reste, qu’Orso m’attende au parvis, au second coup de la messe, avec cinq des vôtres. J’y serai, accompagné de cinq des miens…

UGONE.

Dieu te garde ! (Il sort.)

GIUGURTA, tandis qu’Ugone sort.

Je l’y aiderai. (Vivement.) Piccolomini, masse tes archers dans ta maison, sur le côté gauche de la place !… Toi, Tolomei, les bombardes derrière le Dôme, à Saint-Jean. Et tout le monde en armes, ici, ailleurs, et prêt à l’attaque, au premier soupçon de trahison !

PICCOLOMINI ET TOLOMEI.

C’est dit !…

GIUGURTA.

Allez ! Je vous suis !… — Toi, Lodrisio !…

LODRISIO.

Cordelia ? Oui, j’y vole !

ERCOLE, soulevant la portière à droite.

Inutile !… C’est elle !