Page:Sardou - La perle noire, les trois ciseaux et le rosier de Schubert, 1862.djvu/13

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vent du Zuyderzée courait plus vite que lui. Une épouvantable rafale s’abattit tout à coup sur le quai, secouant les volets, brisant les enseignes, tordant les girouettes ; et une certaine quantité de pots de fleurs, de tuiles, d’espions et de serviettes détachés des toits ou des fenêtres, s’en allèrent pêle-mêle dans le canal, suivis du chapeau de Balthazar, qui eut toutes les peines du monde à ne pas suivre son chapeau. ― Après quoi le tonnerre éclata ; après quoi les nuages crevèrent ; ― après quoi Balthazar fut mouillé jusqu’aux os et se mit à courir de plus belle.

Pourtant, à la hauteur de l’Orphelinat, il se rappela qu’il est dangereux d’établir des courants par ces temps d’orage. Les éclairs se succédaient sans relâche ; le tonnerre gron-