Page:Sardou - La perle noire, les trois ciseaux et le rosier de Schubert, 1862.djvu/27

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un tour de force ; que la mère était morte de misère ; et enfin que la prétendue tante était une mégère qui rouait de coups la petite fille et qui l’instruisait à voler, en attendant mieux. ― Je ne sais si vous avez connu Madame Van der Lys, mais c’était une aussi bonne femme que son fils est un brave garçon. Elle garda l’enfant, que sa tante ne vint pas réclamer, comme bien vous pensez : elle l’éleva, lui apprit à lire, écrire et compter ; et ce fut bientôt un petit modèle de douceur, de décence et de bonnes façons. Et puis quelle ménagère !... Quand la pauvre dame mourut, elle eut du moins la consolation de laisser à son fils, avec sa cuisinière, la vieille Gudule, qui était sourde et qui commençait à trébucher un peu, une jeunesse de quinze ans, alerte et