Page:Sardou - Le Roi Carotte.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CAROTTE, rassuré.

Oui.

COLOQUINTE.

Eh bien ! que crains-tu alors, et surtout moi présente ? (Le relevant.) Debout !… et tête à l’orage. (Elle étend sa baguette. Les panaches se redressent.)

CAROTTE, fièrement.

Debout ! (A la vue de ce beau panache, le singe saute sur Carotte et lui arrache la houppe verte. Détonation. Carotte pousse un cri et s’engloutit, tandis que le singe croque les feuilles. Tous les légumes se sauvent.)

COLOQUINTE.

Malédiction ! Tout est perdu !

ROBIN, apparaissant en costume de génie ; à Coloquinte.

Ce n’est pas une main humaine, ma chère, vous n’avez rien à dire ! (Coloquinte s’engloutit.) Bonsoir, Coloquinte !

ROSÉE-DU-SOIR, radieuse.

Oh ! bon génie ! merci !

ROBIN, montrant le singe.

Grâce à lui !… Princesse !

ROSÉE-DU-SOIR, dont le costume change.

Princesse ?

ROBIN.

Oui, oui, je vous conterai cela ! Victoire à nous. Toute la ville acclame Fridolin triomphant ! Allons, princesse, au-devant de votre royal époux ! — (Le décor change.)


ONZIÈME ET DERNIER TABLEAU.
LE TRIOMPHE DE FRIDOLIN.

Un palais magnifique, tout décoré de cariatides vivantes. — Fridolin en costume militaire, debout au sommet d’un grand escalier, reçoit les hommages de tout le peuple qui agite ses armes et des drapeaux.


FRIDOLIN, CUNÉGONDE, ROSÉE-DU-SOIR, ROBIN, TRUCK, PSITT, PIPERTRUNCK, KOFFRE, TRAC, SCHOPP, MESDAMES PIPERTRUNCK, KOFFRE, TRAC et SCHOPP.
CHŒUR.
–––––––Sonnez, cloches et clochettes !
–––––––Sonnez, carillons joyeux !