Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- Bref, quand je suis revenue
- Dans les États de papa,
- J’avais dépouillé la grue
- Et j’étais… ce que voilà !
- Morale pour les familles :
- Bonne gens de tous pays,
- Voulez-vous former vos filles,
- Envoyez-les à Paris !
FRIDOLIN, à part.
Décidément, elle est adorable ! Bah ! je me risque !… J’épouse ! (Un coureur. — Deux trompettes et pages au fond.)
CUNÉGONDE.
Voici mon cortége !… Allons ! maintenant en route ! — Bien décidément j’entre dans la ville !
FRIDOLIN.
Votre Altesse se rend au palais ?…
CUNÉGONDE.
N’aurai-je pas le plaisir de vous y revoir, monsieur l’étudiant ?
FRIDOLIN.
Oh ! sûrement, princesse. Il y a bal ce soir…
CUNÉGONDE.
Et demain, et après-demain ! toujours !
FRIDOLIN.
Sans doute !
CUNÉGONDE.
Car voilà comme je comprends qu’on gouverne, moi !… par les fêtes !…
FRIDOLIN.
Les festins !…
CUNÉGONDE.
Les concerts !
FRIDOLIN.
Les spectacles !
CUNÉGONDE.
Et si avec ça le peuple n’est pas heureux… ma foi… je ne sais pas ce qu’il demande !
(Pendant ce temps, entrée de l’ambassadeur, des seigneurs, etc., du cortége, des bourgeois, étudiants, soldats, etc.)