Page:Sardou - Le Roi Carotte.djvu/25

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TRUCK, éclatant de rire.

Allons donc !… J’attendais la sorcière !… Je me disais : Comment ! il n’y aura pas aussi une petite sorcière ?…

FRIDOLIN.

Sorcière ou non, allons voir !

TRAC, effrayé.

Sans escorte ?

ROBIN.

J’ai la mienne.

FRIDOLIN.

Qui ça ?

ROBIN.

Mes camarades !

PIPERTRUNCK, effrayé.

Les étudiants !…

FRIDOLIN.

Eh ! mais, il a raison ! Ce sera très-gai !… Avec tout ce monde !…

PIPERTRUNCK.

Votre Altesse se commettrait ?

FRIDOLIN.

Bah !… j’enterre ma vie de garçon ! appelle-les !

ROFFRE, revient, et remonte en courant vers les étudiants.

Mais la princesse qui attend ?

FRIDOLIN, riant.

Aux liqueurs seulement ! Pipertrunck, Trac et Schopp iront la recevoir. Et nous quatre, au vieux palais !

TRAC, à part.

Je respire !…

ROBIN, d’en haut.

Les dames en sont-elles ?

FRIDOLIN.

Je crois bien ! (Robin descend avec tous les étudiants.)

FRIDOLIN.

Messieurs de l’université !… Je vous salue !

TOUS, surpris et saluant.

Le prince !

FRIDOLIN.

À titre de nouveau camarade, messieurs, je vous dois ma bienvenue, et je vous invite tous à prendre avec moi le punch au vieux palais ! — Est-ce dit ?…

TOUS, saluant.

Vive monseigneur !