Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- Vive le roi Carotte !…
- A bas Fridolin !…
FRIDOLIN, à droite ; il n’a plus auprès de lui que Robin et Truck qui cherchent à le calmer.
- Ah ! quel outrage !
- Je sens mon cœur
- Ivre de rage
- Et de fureur !
- Peuple en démence !
- Peuple d’ingrats,
- Crains ma vengeance !
(Il s’élance. — Carotte disparaît dans les jupes des femmes.)
- A moi ! soldats !…
(Tous les soldats courent se ranger autour de Carotte.)
ROBIN, au prince.
- Avec nous, personne.
- Fuyons, c’est le mieux !
FRIDOLIN.
- Moi, que j’abandonne
- À ce gnome affreux
- Palais et couronne
- De mes aieux !
(Le vieux château s’illumine subitement, et l’on entend la marche des armures.)
TOUS.
- Écoutez ! Écoutez !… un bruit de fer résonne…
- Il approche de ces lieux !…
(Toutes les armures apparaissent au haut du grand escalier.)
(Avec effroi.)
Voyez !…
LES ARMURES.
- Oses-tu bien invoquer tes ancêtres,
- Roi sans vertu, qui les bravais jadis !
- Fuis ce palais, qui va changer de maîtres
- Et porte ailleurs tes pas maudits !
FRIDOLIN, désespéré.
- Plutôt perdre à l’instant la vie !…
- Démons !
ROBIN, lui arrachant l’arme.
- Pas de folie
- Et décampons !
TOUS, tirant l’épée.
- Mort ! mort à Fridolin,
- Mort au prince Fridolin !…
(Ils marchent sur lui menaçants.)
LES ARMURES ET LE CHŒUR.
- Oses-tu bien invoquer tes ancêtres, etc., etc.
(Robin les arrête en décrivant vivement un cercle à terre avec l’épée. Tous se