Et qu’as-tu fait de bon, galopin, depuis un demi-siècle que je ne t’ai vu ?…
Rien.
Ah ! je l’ai assez prédit à ton père !… Votre fils ne sera jamais qu’un sorcier de jardin public !…
Pourtant, raisonnons…
Oh ! non, ne raisonnons pas ces choses-là. (A Quiribibi.) Illustre maitre ! prêtez-nous l’appui de vos lumières pour renseigner le prince sur l’origine de son désastre.
L’origine !… C’est lui !
Moi !… (Robin lui impose silence.)
Moins frivole, moins paresseux, moins libertin et plus respectueux pour ses ancêtres, il serait encore sur le trône !
Mais !…
Silence !… quand je parle !… (Rosée-du-Soir et Robin ferment la bouche de Fridolin.) Quant à ses ennemis, il n’en a qu’une redoutable ! La sorcière Coloquinte qui mène tout !
Mais ce Carotte ! qu’elle m’a jeté dans les jambes !
Ah ! le Carotte m’étonne !… Il m’intéresse… C’est une trouvaille de Coloquinte… et, au point de vue magique, il est bon de s’en éclaircir !… (A Truck.) Va me chercher là-bas ce gros livre, petit polisson !
Oui, m’sieu !… celui-là ?… (Il montre un grand livre énorme, à fermoirs d’acier, posé à terre contre la bibliothèque.)
Apportez ! et posez sur la table. (A quatre ils le posent où il dit.) Là… ceci est le fameux traité du savant Agrippa sur les Mandragores et Hommes-racines… (A Truck.) Tu te le rappelles ?
Pour avoir regardé quelquefois les images.