Page:Sardou - Le Roi Carotte.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ROBIN, la regardant en riant.

La bonne frisure à la chien !

ROSÉE-DU-SOIR, de même.

Et le chignon !

CORINNE, se retournant.

Des rires ?

FRIDOLIN.

Pardon, belle Corinne, c’est notre façon d’admirer !

CORINNE, montrant pipertrunck qui fume sa pipe.

Ft que fait-il, celui-là, avec sa fumée ?

PIPERTRUNCK.

Ça ! c’est du tabac !

TOUS LES POMPÉIENS.

Du tabac ?

CORINNE.

Une herbe magique, sûrement ! (Se bouchant le nez.) Quelle odeur !

HARPAX ET TOUS LES POMPÉIENS, de même.

Ah ! pouah !

PIPERTRUNCK.

Ce gladiateur qui va se trouver mal pour une pipe ! Femmelette, va ! (Pendant ce qui suit, il fait tirer une bouffée à Harpax qui est obligé de sortir.)

CORINNE, touchant la perruque de Robin.

Oh ! ces cheveux blanchis !

ROBIN.

Mais toi-même ! ô Corinne, n’as-tu pas semé les tiens de poudre rouge ?

CORINNE.

Sans doute, quelle élégante aujourd’hui oserait sortir sans cela ?

ROBIN.

Sans compter qu’ils ne sont pas tous à toi !

CORINNE, fièrement.

Mes cheveux ! C’est un présent de Chosroès !

ROBIN.

C’est ça ! Faux chignons, maquillage, petit chien, satrape et billets de première, rien n’y manque ! Les siècles passent, tout change ; et c’est exactement la même chose !

GURGÈS.

Moi, ce qui m’amuse, c’est le chapeau ! (Il prend le chapeau de Truck.) C’est pour se garantir du soleil, ça ?