Page:Sardou - Le Roi Carotte.djvu/87

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–––––––Ce talisman, rends-le moi !
–––––––––Cet anneau !
CUNÉGONDE, riant, en se dérobant à sa poursuite.
–––––––––Cet anneau ! Non ! non !
FRIDOLIN, menaçant.
–––––––––Je le veux !
CUNÉGONDE, de même.
–––––––––Je le veux ! Fi donc !
FRIDOLIN.
–––––––––Misérable !
CUNÉGONDE, de même.
–––––––––Misérable ! Oui-da !
FRIDOLIN.
–––––––––Crains ma rage !
CUNÉGONDE, de même.
–––––––––Crains ma rage ! Ah ! bah !
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
–––––––Ah ! le voile se déchire ! etc.
FRIDOLIN.

Ah ! je l’aurai de gré ou de force ! (Il s’élance sur elle.)

CUNÉGONDE, se sauvant.

À moi, Coloquinte !


Scène VI.

Les Mêmes, COLOQUINTE, ROBIN, ROSÉE-DU-SOIR, CAROTTE, TRUCK, qui s’élance vers son maître.
COLOQUINTE, paraissant avec Carotte, qui se tient tout tremblant derrière sa jupe.

Tu es en mon pouvoir, prince trop crédule !… Va donc sous terre, et tombe !… (Cri de Rosée-du-Soir.)

ROBIN, vivement.

Où il me plaira…

FRIDOLIN, disparaissant englouti avec Truck.

À l’aide !… (Carotte fait une cabriole de satisfaction.)

COLOQUINTE, furieuse, à Robin.

Encore toi !… maudit génie !…

ROBIN.

Toujours !… Au revoir, la vieille… (Il entraîne Rosée-du-Soir et disparaît avec elle.)