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LES HANNETONS.
- Bons bourgeois, à tête folle,
- Qu’on nous ramène à l’école,
- Car, ma foi, plus nous allons,
- Moins sages nous nous montrons !
(Des cigales, vécues en bohémiennes, avec des tambours de basque, des guitares, des cymbales.)
LES CIGALES.
- Nous chantons, cigales,
- Au bord des chemins,
- Au son des cymbales
- Et des tambourins !
(Les papillons de toutes couleurs, en gandins, suivis de petites bêtes à bon Dieu, pour pages, et les papillonnes en cocodettes, avec de petites cantharides qui leur tiennent la queue de leurs robes et leurs parasols.)
LES PAPILLONS.
- Nous sommes trop beaux pour rien faire,
- Si ce n’est de vivre fort bien.
LES PAPILLONNES.
- Et nous sommes, nous, au contraire,
- Trop belles pour n’en faire rien.
ENSEMBLE.
PAPILLONNES.
- Notre métier, c’est de leur plaire.
PAPILLONS.
- Oui, leur métier, c’est de nous plaire.
PAPILLONNES, les caressant.
- Et l’on s’en acquitte fort bien.
PAPILLONS.
- Mais on ne leur plaît pas pour rien.
REPRISE.
- Nous sommes trop beaux pour rien faire… etc.
- Et nous sommes… etc.
(Viennent ensuite les danseuses représentées par les demoiselles ou libellules et les sauterelles.)
LES DEMOISELLES, dansant.
- Frêles demoiselles, ouvrez
- Vos ailes aux reflets nacrés.
LES SAUTERELLES, de même.
- Verte sauterelle, bondis,
- Ma belle, dans les prés fleuris.
(Les chevaliers, représentés par les scarabées et les carabes, les cerfs-volants, etc., couverts d’armures éclatantes et de casques terribles.)
CARABES.
- Des paladins suivons les traces !…
- Mais nous cuisons sous nos cuirasses !…
(Derrière eux les bourdons et des papillons de nuit, entourant un grand capricorne, en prêtre du soleil.)