Page:Sardou - Le Roi Carotte.djvu/95

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TRAC.

Il murmure !

KOFFRE.

Réveillons-le à tout prix !

PIPERTRUNCH.

Secouons-le !

TRAC, à Carotte.

Sire, vos ministres dévoués !…

CAROTTE, miaulant un cri plaintif

Houé !

KOFFRE, redescendant.

Va te promener !… c’est tout ce qu’on en lire !… (La queue s’agite.)

PIPERTRUNCK, la recevant dans le nez.

Ah ! sapristi !… votre queue !…

KOFFRE.

Ne m’en parlez pas !… elle a dû être mordue c’est une agitation !… des soubresauts !… Elle a la fièvre.

SCHOPP.

Ça lui aura tourné les sens !

TRAC, inquiet.

Diable ! mais il faut soigner ça ! Il n’y a rien de mauvais comme une perruque malade !

KOFFRE.

Bon ! bon ! Je consulterai !… mais, en attendant, nous perdons notre temps ; et vous voyez l’état de la monarchie… Délibérons sur les mesures à prendre !

PIPERTRUNCK.

D’urgence !… Car les bruits les plus fàcheux circulent dans la ville… on va jusqu’à dire que nous avons fait de lui et sa cour un immense pot-au-feu.

SCHOPP.

Que faire ?

PIPERTRUNCK.

J’ai une idée !

TOUS, étonnée.

Ah !

PSITT, accourant.

La princesse !