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Page:Satires d'Horace et de Perse.djvu/293

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SATIRE IV.

Seul je n’y croirai pas ! — Eh ! mortel corrompu,
Si l’on vous voit pâlir à l’aspect d’un écu ;
Si rien ne met de frein à votre ardeur lubrique ;
Si, le fouet à la main, dans la place publique,
Vous courez sans pudeur insulter les passans,
Vainement vos flatteurs vous enivrent d’encens.
Rejetez, rejetez de frivoles hommages ;
Que ce vil courtisan remporte ses suffrages ;
Habitez en vous-même, et, de honte accablé,
Rougissez de vous voir si pauvrement meublé.