Page:Satyre menippee garnier freres 1882.djvu/156

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sont du bois dont on les faict, quoy que soit qui en ont la mine, et se monstrent vaillants coqueplumets[1] sur le pavé de Paris ; lesquels, ayant esté pages à pied, ou servy les princes. Catholiques et leurs adherants, se sont obligez, de gayeté de cœur, à suivre leur party : voire se fussent-ils rendus Turcs, comme ils disent, aymants mieux estre traistres à leur Roy et à leur patrie que manquer de parole à un maistre qui luy-mesme est valet et subjet •du Roy. A la verité, nous sommes grandement obligez à ces gens-là, aussi bien qu’à ceux qui, ayants receu quelque escorne3 ou dommage du tyran ou des siens, se sont, par indignation et esprit de vengeance, tournez vers nous, et ont preferé leur injure particuliere à tout autre devoir3. Et devons aussi beaucoup remercier ceux qui, ayants commis quelque assassinat ou insigne lascheté et volerie au party de l’ennemy, se sont catholiquement jettez entre nos bras pour eviter la punition de Justice, et trouver parmy nous toute franchise et impunité ; car ceux-là plus que nuls" autres sont obligez à

  1. tteurs de pavé.

[1]5. C’est le cas de M. de Villeroy qui, ayant reçu, en 1587, une injure du duc d’Epernon pour laquelle le roi refusa de lui faire justice, entra dans la Ligue par ressentiment.

  1. elque honte, quelque injure.