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Page:Satyre menippee garnier freres 1882.djvu/44

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doute, une de celles dont il est question dans le passage cité plus haut du Discours de l’Imprimeur. Ce n’est qu’une réimpression de celle de Tours, dont elle diffère cependant par l’absence d’une gravure représentant le Charlatan espagnol, qui orne la première édition.

Dès 1594, on commença à supprimer certains noms de personnages compromis dans le parti de la Ligue, mais qui depuis avaient fait leur soumission au roi, et on leur substitua des noms d’autres ligueurs invétérés. Ce fait est expliqué tout au long dans un passage du Discours de l’Imprimeur, où Misoquene lui dit : « Je vous prie, si réimprimez la Ménippée, d’y effacer les noms de ceux qui se sont renduz bons serviteurs du Roy, et qui y continuent avec resolution ; mais il y en a qui branslent encore au manche, et ont besoin d’un an d’approbation auparavant qu’on doive s’y fier ny qu’on les efface du livre[1]. »

En 1594, deux éditions de la Satyre Ménippée parurent encore, mais cette fois avec la date vraie. Elles devinrent ensuite très fréquentes. On en a de 1599, de 1600, 1612, 1649. En 1664 (Ratisbonne, Kerner) en parut une avec des notes de Du Puy ; puis en 1677 et 1696 avec des remarques de Le Duchat. Ces trois dernières furent refondues en une seule en 1705 (Ratisbonne, Kerner) en trois volumes où sont réunies les notes de Du Puy et les remarques de Le Duchat[2]. Depuis cette époque jusqu’à nos

  1. Voir la Satyre, p. 342.
  2. Voir les Observations préliminaires de Ch. Nodier, dans l’édition de la Satyre Ménippée publiée à Paris par Delangle, en 1824.