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AVANT-PROPOS





La contrée où je suis né et où je dois exercer la médecine vétérinaire élève annuellement un grand nombre de ruminants et de solipèdes. Les premiers sont l’objet des soins les mieux entendus, tandis que les seconds sont négligés sous presque tous les rapports. Le cheval pourtant semble avoir de l’avenir dans nos contrées. Elles fournissent de bons sujets doués d’une conformation exceptionnelle, mais cela est dû à un air pur et surtout à d’excellents pâturages. Que serait-ce donc, si une bonne éducation donnait son concours à ces facteurs naturels ? Les soins aidant la nature, presque tous les élèves acquerraient la même perfection, surtout s’ils étaient issus de reproducteurs méritants.

Lorsqu’est venu le moment de choisir le sujet de ma thèse, je n’ai éprouvé aucun embarras : je me suis arrêté à l’élevage du poulain. Ce sujet est très-pratique. Le goût, un peu d’expérience, le désir de contribuer à l’amélioration de l’espèce chevaline, l’amour de mon pays m’ont rendu ce travail agréable. Puissent nos propriétaires y trouver des conseils utiles ! Le positivisme est la disposition dominante des habitants de nos campagnes ; s’ils veulent bien lire mon opuscule, j’aime à croire qu’ils y trouveront le moyen de tirer un meilleur parti de l’élevage des poulains.