III}}
Scène I
Daigner leur pardonner un trop juste transport ;
Ils demandent vengeance.
Ils méritent la mort,
Et ceux peut-être aussi qui prennent leur défense,
Qui, faits pour maintenir l'ordre et l'obéissance,
De la sédition loin d'étouffer la voix,
En deviennent l'organe et m'apportent des lois.
N'est-ce donc plus ici Spartacus qui commande ?
Ah ! Je rejetterais la plus juste demande,
Si la rébellion en était le soutien.
Mais qu'ose-t-on vouloir ? Votre opprobre et le mien....
Aux chefs de l'armée et aux soldats.
Guerriers, que de la gloire un noble amour enflamme,
Que me demandez-vous ?... C'est le sang d'une femme.
Tout l'opprobre aux Romains en doit être imputé :
Ce n'est qu'à leur exemple ; ils l'ont trop mérité.
Ai-je mérité, moi, de suivre cet exemple ?
Aux chefs de l'armée et aux soldats.
Vous par qui les punit le ciel qui nous contemple,
Serez-vous criminels et barbares comme eux ?