Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

FORMATIONS QUI CONTIENNENT a,. 121

Le présent de la 3* classe se dérobe davantage à l'investigation. On a identifié, non sans vraisemblance, le lat. fert au skr. bibhdrti.

Le grec n'a plus d'autres présents redoublés que ceux dont le thème finit en r| ou â. Sans doute on peut se demander si miiTTXrmi n'est pas la métathèse de 7Ti|aTreX)iii (v. p. 14 et le chap. VI). Cependant la certitude que nous avons que la voyelle est a^ ne dépend pas, heureusement, de cette hypothèse. Même si 7TÎ|i7TXri|iii vient d'une racine TrXr|, cet x], comme aussi ceux de Tidruiii, ïr||Lii etc., prouve que la formation ne prend pas ag ; autrement on aurait «Tiduj|ii, ïuiiai». C'est ce que nous reconnaîtrons au § 11.

Aoriste sigmatique non-thématique. L'identité de l'aoriste grec en -(Ta avec l'aoriste sigmatique non-thématique connu dans le sanskrit et le slave est un fait que M. Brugmann a définitivement acquis à la science (v. Stud. IX 313). La racine est au degré % au moyen comme à l'actif. Exemples: ^(Jxpevjja, hii.\i\^a, ëbeiaa, ëîrXeuaa, ëieuHa etc. Le slave a également e: pçchù, nésû etc.^

En sanskrit cet aoriste allonge l'a radical dans les formes de l'actif, mais nous avons vu plus haut que cette sorte de phéno- mènes, en syllabe fermée, ne se peut ramener jusqu'à présent à aucun principe ancien, et qu'il est impossible d'en tenir compte. L'allongement disparaît au moyen. Le vocalisme de ce temps soulève néanmoins différents problèmes que nous toucherons au § 12. — Sur certaines traces de «2 ^ l'aoriste v. p. 69.

Le subjonctif pdrsa-t, gésa-t etc. se reflète en grec dans les formes homériques comme Trapa-XéHo-|iai, àiaeinie-xai etc. V. Curtius, Verb. II 259 seq. L'a radical est a^ comme à l'indicatif.

Futur en -sya. Par l'addition de -ya^ au thème de l'aoriste se forme le thème du futur. Le vocalisme ne subit pas de changement.

Exemples grecs: aipéipiu, eï(TO|Liai, TTXeuaoû)iiai, èXeùcro)aai. La nécessité de l'e se voit bien par la forme KXeu(TÔ|U6da, futur de kXûuj rapporté par Hésychius.

Le futur lituanien ne contredit pas à la règle.

Le futur indien a, lui aussi, la forme pleine de la racine: vaksyà-li, gesyâ-ti^ bhotsyd-ti.

��1. Tout autre est le vocalisme de l'aoriste en -sa (â-diksa-t).

�� �