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ADDITIONS ET CORRECTIONS. 267

(et non vîsï). Le cas de t^iiii-ou ne diffère point, comme on va le voir, du cas de laoç. M. Ascoli a reconnu dans -ou l'élément formatif du zd. ^ri-shva «le tiers»'. Or n'est-il pas évident que la seconde moitié de wi-s^u (skr. visu), et de u)i-s.jwa (Taoç) qui n'en est qu'une continuation, offre cette même syllabe -s^u composée avec tvi- pour dtvi-^ «deux»? — Notons delph. t^iniaaov =: i\^x-afo-v.

P. 96, lignes 27 et 28. Ajouter frustra, lûstrum, en regard de fraus, lavare. — Ligne 32. Ce qui est dit sur le rapport de incolumis à calamitas est faux, le vieux latin possédant un mot columis synonyme de incolumis.

P. 97, ligne 7 d'en bas. Après la correction apportée plus haut à la page 55, l'exemple ^ditTUj — {jojiiqpeûç doit disparaître.

P. 102, liste b. Ajouter: [boXixôç — largus], v. p. 245.

P. 112, ligne 25. La forme KdvbaXoç n'est évidemment qu'une variante de OKdvbaXov et ne doit point être comparée à kandarâ.

P. 114, lignes 10 seq. Il convient de remarquer que la séparation de «j et Cj est consacrée à peu près partout dans le système de Schleicher. Son tort consistait seulement à confondre a^ avec G,. On a peine à concevoir à présent comment les yeux du grand linguiste ne se dessillèrent point sur une pareille erreur, qui, en elle-même, a quelque chose de choquant, puisqu'elle conduit à identifier l'o et l'a grecs. Les faits propres à la révéler ne faisaient cependant pas défaut. Ainsi Schleicher affirme très bien, contrairement à l'opinion d'autres autorités, que Va thématique de qpépoineç — hhârâmas diffère de celui de qpépere

— bhâràtha; en revanche il le confond aussitôt avec la voyelle longue de bd|Livâ|ai

— punàmi. Or, considérons l'imparfait, qui offre une syllabe fermée. Le sanskrit lui-même prend soin d'y marquer et d'y souligner la divergence, puis- qu'à l'o d'êq)epov répond ïà d'âbharàm, tandis que âpunâm, en regard de ébâ}iv&v, maintient la longueur de l'a.

P. 117 seq. Les vues que nous exposions sur le gouna paraissent avoir surgi simultanément dans l'esprit de plusieurs linguistes. Tout dernièrement M. Fick a proposé dans les Beitrâge de Bezzenberger (IV 167 seq.) la théorie défendue ci-dessus.

P. 132, ligne 5 d'en bas. Le mot dwrj «punition» va, semble-t-il, avec ôuj|nôç, rac. Qr\. Cf. Oujrjv éîn-dr|<Jo|Liev, Odyss. II 192.

P. 139. M. Brugmann indique dans les Morphologische Untersuchungen qu'il publie en collaboration de M. Osthoff et dont le premier cahier a paru pendant l'impression du présent mémoire une autre explication de Vau, de dadhaû, âçvan etc. Ce savant croit y voir le signe distinclif des à longs finaux du sanskrit qui contenaient a^ dans leur seconde moitié (loc. cit. 161). — A la page 226, M. Osthoff l'approuve et présente en outre sur le type dadhaû des observations qui s'accordent en partie avec les nôtres.

1. Signalons cependant ce qui pourrait venir troubler cette analyse. M. Justi propose de voir dans brishva, cabrushva, des dérivés de bris «ter», ca^i'us «quateri. Cette opinion i)rendrait de la consistance, si l'existence de l'élément -va, employé de la sorte, se confirmait d'ailleurs. Or le sanskrit offre en effet éâtur-vatja (-ya comme dans dva-yâ, uhhâya). D'autre part M. Ascoli mentionne comme inséparables de brishva: haptanhu, ashtanhu, ce qui changerait la question. Studj Crit. II 412.

2. On sait que la chute proelhnique du d est constatée dans le nom de nombre «vingt».

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