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^72 DE l'emploi du génitif absolu en sanscrit.

prseceptum num apud omnes omnium temporum scriptores valuerit, accuratius erit examinandum.»

La note de M. Stenzler se trouve reproduite dans la dissertation de M. Siecke, De Geneiivi in lingua sanscrita usu, p. 67. L'auteur se borne au surplus à signaler le vers I 63, 16 du Râmâyana, où Schlegel est censé avoir aperçu un génitif absolu, dont M. Siecke lui laisse la responsabilité. Aussi bien, M. Pischel, dans l'article que nous allons citer, a fait justice de cet exemple prétendu.

Le petit travail de M. Pischel a pour titre: Genetivus absolutus im Pâli {KuhiisZeitschr.^XniA2bsQ(\.). On y trouve quelques mots dits en passant sur le génitif absolu sanscrit. L'auteur discute la doctrine de Pânini concernant Vanâdara et croit pouvoir l'illustrer par un passage du Btusamhâra, au sujet duquel nous conservons, malgré tout, quelques doutes (v. § 7). Il constate, en pâli comme en sanscrit, une certaine prédilection du génitif absolu pour le verbe paçyati, et ajoute avec raison que Vanâdara n'est nullement de ri- gueur, ainsi que le ferait croire la règle des grammairiens.

M. A. Weber, dans une courte annotation au passage que nous citons sous le n° 19, dit que la construction en question est assez commune en pâli, mais rare en sanscrit. Il rappelle le texte de Pânini sans vouloir en trouver à tout prix l'application dans la phrase qu'il commente.

Enfin la grammaire sanscrite de M.Whitney consacre quelques lignes à ce point de syntaxe (§ 300).

��§ 1. Extension du génitif absolu.

Un premier fait, constaté depuis longtemps, c'est l'absence du génitif absolu dans les monuments de la période védique. En pré- sence des assurances renouvelées de connaisseurs éminents, j'ai cru inutile, pour ma part, de contrôler l'exactitude de ce fait par des recherches spéciales.

Je dois noter toutefois que le lexique de Saint-Pétersbourg donne 8. v, 1 miV un génitif absolu tiré de la Maitrâyanôpanisad (v. ci-des- sous, n'^407). Le texte de cet écrit, dont la langue se rapproche du sanscrit épique, est regardé comme relativement moderne.

Sans aborder ici le terrain de la syntaxe comparée, l'usage d'un idiome aussi rapproché du sanscrit que le zend mérite à tout hasard d'être consulté, M. Hiibschmann {Zur Kasmlehre, p. 280) mentionne trois cas de génitif absolu tirés de cette langue, sans répondre toute-

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