294 ' DE l'emploi du génitif absolu en sanscrit.
b. Parfois un génitif, possessif ou autre, se trouve résumé à nouveau dans le pronom tad- qui entre en composition avec le mot régissant. C'est là, le plus souvent, une simple superfétation qui n'autorise pas en elle-même à conclure au génitif absolu.
Ind. Spr. n'^OéSi;
âdêyasya pradêyasya katiavyasya ca karmai}a^ ksipram. akriyamânasya Tcâlah pibati tadrasam.
Chrest. Benf. p. 120, 1.2:
êvaih tasya râjakriyâyâm vartamânasya tê simhâdayô mrgân vyâpâdya tsApurataJi ptaksipanti.
Cf. Kath. 60, 124. Bhâg. Pur. V 10, 1. VII 13, 18.
e. Quelques cas obliques de différents substantifs sont employés continuellement à la manière d'adverbes jetés incidemment dans la phrase: ainsi pathi «en route», yudhi «dans la bataille», vêgàt «im- pétueusement». On pourra se demander, le cas échéant, s'il faut restituer à ces mots la valeur de substantifs proprement dits pour avoir un terme auquel rattacher le génitif, — ou considérer ce dernier comme absolu.
Pttr. 127, 5:
athâdhvani têsârîi panéânâm api pallîpuramadhyê vrajatâm dhvâhksâh kathayitum âf-abdhâli: ifêrê Kirâtâ, dhâvata-dhâvata! sapâdalaksadhaninô yânti; étân nihatya dhanam nayatah
Ici le génitif est probablement indépendant de adhvani, et par conséquent absolu. En revanche, dans les deux exemples ci-après, où la question se pose en somme dans les mêmes termes, le génitif est sûrement régi par mahâhavé et par végéna. MBh. IX 530:
tasmin vilulitê sainyê vadhyamânê parasparani,
dravamânêsu yôdhêsu, ninadatsu ca dantisu,
kûjatâm stanatâjà éaiva padâtînâiîi mahâhavé,
vidrutêsu, maharaja, hayêsu bahudhâ tadâ . . .
. . . Pândavâs tâvakam sainyam vyadhamanta çitaili çaraih.
«dans la mêlée des fantassins bruissants».
MBh. 15886 (Cf. III 16342):
gaééhatas tasya vêgêna Târksyamârutararîihasah Bhîmasya Pânduputrânâm mûréchêva samajâyata. «par suite de la vitesse de Bhima>.
��1. Cf. la note de BOhtlingk au n» 5370.
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