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��LITUANIEN KÙMSTÉ «LE POING*.

(Mémoires de la Société de Linguistique, VII. p. 93. — 1892.)

Dans le slavon pestï < poing», -M- ne peut pa.s reposer sur -^2'" qui donnerait -st-. Mais il ]ieut venir: 1° de -st-; 2" de -l{■^t-•, 3" de -h^st-, et 4° de -li-^st-.

Les formes germaniques (v. haut-ail. fûst, thème fusti-) ne lais- sent de choix qu'entre la troisième et la quatrième hypothèse: car "^'pnsiis donnait «fioist», et ^pnktis donnait «fûht>-> ; seul '■'■jmkstis en- gendre régulièrement "'fîmxstiz, '■'■ftihst, et enfin fiist (comme mist «le fumier» de '■mihst = got. mathstus). Le germanique enseigne que le f slave est ici pour n, non pour -en-; il n'établit rien quant à la «lualité palatale ou vélaire de la gutturale.

La parenté probable avec *penk.2e «cinq» ^ engage toutefois k écarter l'hypothèse de -A;^.s<- et à poser exactement: pnlc^siifi comme la forme slavo-germanique du mot poing.

Ce h, était nécessaire pour expliquer le lituanien Jcùmstè, de Humpstia-, sorti lui-même de '•■punksUa-, par la même interversion <|Ue dans fcq;« = si. pekn «je cuis».

On a -un- pour -in- (n), comme plusieurs fois devant gutturale, notamment dans ugms «feu» (pour *nngnh), indo-eur. *tjgnis.

��1. Cf. skr. panktis "la rangée des cinq doigts», d'où généralement «une rangée», valant indo-europ. *penl:Jis ou *penl\stis.

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