Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/540

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r)30 ACCENTUATION IJTUANIKXSK.

-sfo etc. Or comment concevoir ce fait si le j»r*texte n\';tait ]>as (lonnô par une différence d<' paradigme dans le verbe fini lui- même^?

Des observations tout analogues peuvent se faire sur le partie, en ama-, etc.

2. Accentuation des préfixes. — On ne voit pas d'abord pour- ([uoi tels présents rejettent l'accent sur le préfixe et pas d'autres. Ainsi nè-serga, nc-nesza, mais ne-szankia. On voit bientôt que c'est la même loi que pour le participe. Ce qui ne prouve pas que le paradigme 'fût mobile ; mais au moins qu'il existait, décidément, une différence entre serr/a- et szaukia-. — Il est presque inutile de dire que si Ton n'a i)as de même *nè-auga>\ mais ne-àuga comme ne-trâiihia, c'est simplement qu'ici encore la loi mécanique a trans- porté l'accent d'une syllabe.'^

— Dérivation. — Il existe au point de vue de l'accent trois catégories principales de suffixes (secondaires).

Les uns, qui n'offrent qu'un minime intérêt, possèdent par eux- mêmes le ton, de sorte que le mot-ba.?e est indifférent. Ainsi -f/nas.

Les seconds respectent le mot-base, en exigeant que le dérivé ait le même ton radical que lui. Ainsi -iszkas {pagônas : pagôniscz- kas, etc.). — Ceci aura pour conséquence: que si le suffixe com- mence par rude, il prendra naturellement le ton toutes les fois qu'il aura pour mot-base un paroxyton à ]iénultième douce.

La troisième catégorie, et la plus curieuse, est celle qui veut que le ton soit sur le suffixe ou sur le mot-base (de fondation), selon que le mot-base suit, dans sa flexion, le j)aradigme Mob, ou Im. Ainsi darhinmkns, jjiningimûkas de dârhas Mob., piningas Mob. contre bûrfininkas, malûnininkas de hùrfa.s Im. malnnas Im./a. — Et ici de nouveau se présentera la com- plication prévue si le suffixe commence par une rude comme -nian. -ingas etc. C'est-à-dire (lu'on a, pour une raison grammaticale, knimûtas de krihnas Im., kaîniVas de kâlnas Molx. de même kaiii-

��1. Il faut dès ;ï présent indiquer que si la présence du paradigme mo- bile [nominal ou verbalj a la sij-'nification (jue nous lui attribuons plus loin (oxylonaison du thème), la conclusion ne s'impose pas sous celte forme. Mais il est avant tout nécessaire de ne pas confondre deux ordres d'idées et d'hy- ))nllièses.

-_'. Kn eltcl ^^ n'est jamais traité autrement ([ue

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