Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/561

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INSCRIPTIONS l'HHY<ilENNF>. -iol

La réalité de FacJoucT comme nom d'individu recevant par là ({uelquc confirmation, on peut maintenant, avec plus de certitude, porter un jugement sur ce que représente la finale des noms néo- phrygiens comme Bapoûç, Ouaboûç, Aîtqpouç, traités en dernier lieu par M. Solmsen, Journal de Kulin, XXXIV, ô7. Contrairement ù l'idée de ce savant, dont les conclusions sur ce point sont du reste l)lutôt confuses, ce n'est pas à un changement de Bahos en Babus, pas davantage de Bahos en Babas, mais bien à .l'existence d'une ancienne classe phrygienne avec -oiis (diphtongue authentique) qu"est due cette catégorie de nonis.^

La seconde remarque que nous n'aurions aucun droit de re- l)OU?sor. est qu€ peut-être la troisième ligne finit par le même mot ([ue la première. Toutes deux finissent par jue.acr, avec, entre e et a. une lettre bizarre.

Laissant de côté cette co'incidence, et lisant simplement -jueKacr à lii première ligne, un résultat qui semble acquis, est qu'au moins ce lueKaa forme pour sa part une certaine unîté séparable: vu l'im- j^robabilité d'un groupe mn (-i|uav|a€Ka(j) situé à Vintérieur d'un mot. r>a même conclusion s'imposera ensuite, à la troisième ligne, pour }Ae\\)ao, par suite d'autres considérations; savoir celles ({ue nous allons présenter ])lus bas. sur beFoaKe.

P2t ainsi, même si les deux lignes ne finissent pas toutes deux l)ar un mot identique |ue.a(T, elles permettent d'isoler deux mots qui seront dans l'une ^eKaff et dans l'autre lueipacr.

Nous n'avons pas l'intention de pousser beaucoup plus loin les combinaisons. Néanmoins, comme nn des seuls faits grammaticaux certifiés jusqu'à présent par les inscriptions phrygiennes est l'existence d'une 8® aoriste en -.s comme e-5ae-(T^, il n'y aurait pas d'absolue

Remarf[uons ù ce propos l:i curieu.se foniiy des noms de ville phrygiens Mibcteiov, KoTioieiov, AopuXdeiov (tels sont les noms; EusLallie en relève expres- sément la di]ilitonirue dans un passage du reste corrompu; Geographi firaeci w/norf.'* de Didot, II, 301). La vraie diphtongue de ces noms ne .se trouve pro- bablement lias dans ei, mais dans ae, c'est-à-dire qu'ils seraient sous leur forme complète MibatFiov, AopuXueFiov, etc. comme ApKiaeFaiç ou AaFaYTia€(F)i.

1. Devant /( seul le phrygien, même le plus ancien, parait avoir changé J en û dans la finale, de sorte qu'à la différence de Attttouç, un accusatif Aittiouv sera non plus caractéristique (jue kukouv = kukôv; naturellement étant tenu compte de l'étjit général du contexte.

2. Auquel s'ajoute probablement aFapI dans la (i» inscription de Midas. I/augtrtent devant w représenté |)ar ë, comme dans *riFopaov, éiûpuuv (Wacker- nagel), et régulièrement changé en û jiar le phrygien. Toulclois liezzenhergi-rs Heitroffe, XIV. :!l(), noiel, l'iamSay déclare le F de celte forme douteux. Dans

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