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Page:Sauvé - Le Folk-Lore des Hautes-Vosges, 1889.djvu/59

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le mois de février

fraîchement fermée, dans un cimetière où l’on se sera rendu seul.

B) Presser la dent douloureuse entre les deux premiers doigts de la main gauche et dire : « Dent, je te conjure, de la part du grand Dieu vivant, de ne faire non plus de tort à la créature N… (nom et prénoms du patient), que la lance n’en a fait au sacré côté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Faire ensuite trois signes de croix sur la dent et dire trois Pater et trois Ave, en l’honneur de la Sainte-Trinité.

C) Écrire ces mots « Stragiles[1] falcesque dentatæ, dentium dolorem persanate » sur un morceau de parchemin, et porter ce talisman suspendu au cou, jusqu’à ce que la dent soit radicalement guérie. Ce moment venu, se hâter de jeter la conjuration au feu.

D) Appliquer sous forme de cataplasme, du côté du mal, au-dessus ou au-dessous de l’oreille, suivant que la dent dont on souffre appartient à la mâchoire supérieure ou à la mâchoire inférieure, une gousse d’ail pilée, réduite à l’état de pâte, et fortement additionnée de sel.

E) Faire saigner les gencives avec un clou provenant d’un vieux fer à cheval, et enfouir ensuite ce clou dans un trou assez profond, pour

  1. Lege : Strigiles.