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le vallon




Parfois en ronde nous passons
Sur la ville ; on voit des maisons
Grises, de petits jardins clos
Et des femmes qui vont à l’eau
Ou qui s’attardent sur les portes,
Et des hommes et des cohortes ;
Des voitures et des chevaux,
Des boutiques où l’écriteau
Et l’enseigne aux lettres cubiques
Ont vaguement l’air de rubriques
Immuables d’humanité.
L’heure sonne sur la cité
Donnant la note indéfinie
De l’atmosphère et de la vie,
Et la foule qui continue
Sa marche pâle dans les rues