Page:Sauvage - Le vallon, poèmes,1913.djvu/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
148
le vallon


XII




Je veux d’une plainte suave
Exhaler ma peine au soleil
Et que mon chant soit pur et grave
Comme une campagne au réveil :

Une campagne solitaire
Où le seigle étend son velours,
La montagne moite et légère
Entourant l’air calme du jour.

Élancez-vous, jeune alouette,
Vos œufs sont pondus dans les blés,
Et la rosée en gouttelettes
Tremble sur les gazons dorés.