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mélancolie


LXII




Pourquoi toutes ces morts légères
Autour de moi
Dont l’aile est aussi passagère
Que l’air des bois ?
Tandis que mes heures dolentes
Fauchent les jours,
Il me fauche aussi, triste plante,
Le temps qui court.
J’arriverai dans la tempête
Et mon bras nu
N’aura pas la feuille que jette
L’arbre tordu.